tag:blogger.com,1999:blog-3468657444127850929.post2141477450808439694..comments2023-02-22T01:39:34.229-08:00Comments on TUNISIE POST-REVOLUTION: BOURGUIBA ET LA QUESTION PALESTINIENNERachid BARNAThttp://www.blogger.com/profile/16332569384675305711noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-3468657444127850929.post-17674036676182227072011-09-24T04:45:29.179-07:002011-09-24T04:45:29.179-07:00Rien ne garantie que l'entité sioniste accepte...Rien ne garantie que l'entité sioniste accepterait le compromis, que Bourguiba le préconise déjà en 1948 et en 1952, en prônant la reconnaissance d'Israël par les pays arabes. Au mois d'avril 1953, alors qu'il est en état de déportation, son lieutenant à Tunis, Hédi Nouira, abonde dans le même sens, en affirmant au correspondant particulier du journal israélien Ha'aretz que le Néo-Destour est prêt à exercer son influence dans les pays arabes en faveur d'une paix dans le Moyen-Orient, si Israël « aidait un peuple opprimé et épris de sa liberté à obtenir son indépendance ». Il promet même d'établir, une fois la Tunisie indépendante, des liens d'amitié avec Israël, « sans prendre part au boycottage proclamé contre cet État par la Ligue arabe ».<br /><br />Il est vrai que le parti de Habib Bourguiba mise alors sur l'appui du lobby juif en France et aux États-Unis d'Amérique pour amener le gouvernement français à consentir un arrangement honorable avec la Tunisie. Mais le chef du Néo-Destour maintient ses positions à l'égard d'Israël, même après l'indépendance de la Tunisie. Dans une conférence de presse, tenue le 3 mai 1965 à Tel-Aviv, le président du Congrès juif mondial, Nahum Goldman, évoquant le discours de Jéricho, affirme que ses relations avec Habib Bourguiba remontent à 1954, que depuis le leader tunisien rencontre une ou deux fois par an A.L. Easterman, le secrétaire politique de son organisation, « pour discuter de divers problèmes juifs ».<br /><br />Ces contacts se poursuivent à Tunis même après l'indépendance de la Tunisie , et plus précisément au mois de juillet 1957, quelques jours avant la proclamation de la République tunisienne. L'entretien porte cette fois essentiellement sur le sort de la communauté juive de Tunisie, les conditions de son émigration en Israël et les rapports de la Tunisie avec ce pays. Tout en mentionnant spontanément le droit des Juifs à émigrer vers Israël, Habib Bourguiba affirme que les Arabes doivent accepter l'existence de ce pays et travailler avec lui tôt ou tard. Il ajoute même « qu'il va certainement jouer sa part dans la réalisation d'un modus vivendi au Moyen-Orient mais qu'il doit avancer avec précaution »<br /><br />De là, l'intérêt que porte le Congrès juif mondial aux positions du président de la République tunisienne sur le conflit israélo-arabe : ce que traduit la visite de son président Nahum Goldman en Tunisie en 1960 et sa rencontre avec Habib Bourguiba. Répondant aux craintes de certains de ses collaborateurs, que l'approche développée par Habib Bourguiba à Jéricho qui recommande de s'accrocher à la légalité internationale et d'accepter par conséquent le partage dicté par l'ONU en 1947, ne soit admise par les dirigeants arabes du Proche-Orient, David Ben Gourion, alors à la tête du gouvernement israélien, leur dit : « Ne craignez rien, nos adversaires d'ici sont différents. Il n'y a aucun risque pour qu'ils adoptent la ligne bourguibiste. »<br /><br />source : Extraits de l'article de l'historien Ali Mahjoubi.Nebil Koukinoreply@blogger.com